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L’article 30 de la Loi de Finances pour 2025 augmente la taxe sur le transport aĂ©rien, en augmentant notamment l’un de ses Ă©lĂ©ments constitutifs : la taxe de solidaritĂ© sur les billets d’avion (TSBA). Sont exclues du champ de cette augmentation les lignes d’amĂ©nagement du territoire.

Une conductrice est contrĂŽlĂ©e en grand excĂšs de vitesse. Poursuivie devant le tribunal de police, elle est condamnĂ©e Ă  600 € d’amende et trois mois de suspension du permis de conduire. La condamnation est confirmĂ©e par la cour d’appel de Paris. L’intĂ©ressĂ©e dĂ©cide de former un pourvoi en cassation, invoquant l’absence du carnet mĂ©trologique du cinĂ©momĂštre (radar laser) utilisĂ© pour le contrĂŽle de sa vitesse. En l’absence du carnet mĂ©trologique, elle plaide qu’il n’est pas possible d’établir si la vĂ©rification du cinĂ©momĂštre a bien eu lieu avant l’expiration de son homologation et donc que l’appareil fonctionnait bien au moment du contrĂŽle.

La cour de cassation rejette le pourvoi, rappelant que l’homologation du cinĂ©momĂštre et la date de la derniĂšre vĂ©rification suffisent Ă  Ă©tablir son bon fonctionnement.

Cour de Cassation, Ch. Criminelle, 11 février 2025, numéro 24-84.433

Concessionnaires BMW, deux sociétés Bayern commandent cinq véhicules haut-de-gamme. Leur transport est confié à Gefco qui sous-traite à Spw Trans. Dans la nuit du 14 au 15 juin 2020, le porte-voitures est incendié, sans que la cause soit déterminée.

Si la durĂ©e du trajet (10 jours) et le repos hebdomadaire du chauffeur le contraignaient Ă  s’arrĂȘter, il avait stationnĂ© durant le week-end sur un lieu libre d’accĂšs, visible de tous, non sĂ©curisĂ©, et Ă©tait passĂ© une seule fois devant le chargement sans s’arrĂȘter. En outre, il y avait dĂ©jĂ  eu un vol quelques mois auparavant et l’affrĂ©teur possĂ©dait un entrepĂŽt Ă  65 kms de lĂ . 

L’évĂšnement n’étant « ni imprĂ©visible ni irrĂ©sistible Â», le transporteur doit rĂ©paration. Quant Ă  l’affrĂ©teur, le juge vise l’article L.132–5 du code de Commerce, qui le rend responsable des avarie et perte et l’article 13–1 du contrat type commission selon lequel il rĂ©pond du dommage Ă  la mesure de son substituĂ©. 

La faute inexcusable n’étant pas Ă©voquĂ©e, la cour Ă©nonce que le contrat type « vĂ©hicules roulants acheminĂ©s par porte-voitures Â» ne comporte aucune limite d’indemnitĂ© et condamne donc in solidum les intervenants Ă  payer la somme rĂ©clamĂ©e, en l’occurrence prĂšs de 240 000 €.

Un tracteur routier en convoi exceptionnel, appartenant Ă  la sociĂ©tĂ© Nauticos y Especiales et un camion citerne appartenant Ă  la sociĂ©tĂ© Transports HUBER se retrouvent impliquĂ© dans un accident de la circulation. Les dĂ©gĂąts sont consĂ©quents. Groupama, l’assureur de Transports Hubert les indemnise Ă  hauteur d’un montant total de 99.310€ avant de se retourner contre Allianz Espagne, l’assureur de Nauticos y Especiales pour obtenir remboursement.

Devant son refus, l’assureur assigne Allianz Espagne devant le tribunal judiciaire. Groupama soutient que le chauffeur du transporteur Nauticos y Especiales a commis plusieurs fautes de conduite Ă  l’origine exclusive de l’accident. 

En effet, le juge constate que le conducteur avait dĂ©passĂ© (de moins de deux heures) la durĂ©e de conduite journaliĂšre prolongĂ©e de 10 heures en permutant avec un autre conducteur. Or, les temps de repos doivent s’effectuer Ă  l’arrĂȘt complet du vĂ©hicule, la permutation Ă©tant en outre interdite. De plus, le vĂ©hicule en convoi exceptionnel n’était pas accompagnĂ© d’un vĂ©hicule pilote, obligation pourtant imposĂ©e par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral.  La faute de conduite Ă©tant avĂ©rĂ©e, Allianz Espagne doit indemniser les prĂ©judices consĂ©cutifs Ă  l’accident. L’assureur du vĂ©hicule renversĂ© obtient donc finalement son remboursement, le juge ayant dĂ©cidĂ© de faire peser le coĂ»t des indemnisations Ă  verser aux tiers sur le conducteur fautif.

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